• Un Sabre Briquet modèle An XI

    Le Sabre Briquet modèle An XI remplace le modèle An IX, l'arme restant quasiment idendique et ne se différenciant que par sa poignée.

    Le sabre est long d'environ 75 cm, la poignée est en laiton à 28 cordons et garde aplatie de forme ronde avec retour en goutte. La lame, longue d'environ 60 cm et épaisse de 7 mm, est de forme courbe. Elle est plate, à un tranchant, sans gouttière. Le fourreau est en cuir noirci et cousu, il porte deux garnitures en laiton : chape et bouterolle. Ces fourreaux en cuir sont plus rares que les sabres, le cuir n'ayant pas la même résistance que le fer et le laiton.

    Le Briquet était porté à gauche, suspendu à un fort baudrier de cuir qui recevait aussi la bayonnette et son fourreau.

    Ce type de sabre court, destiné aux sous-officiers et caporaux ainsi qu'aux grenadiers et voltigeurs, est apparu à partir de la moitié du XVIIIe siècle. Un premier modèle reglementaire a été adopté par l'armée du Roi en 1767. Ce sabre, dont la garde se composait de plusieurs pièces assemblées entre elles était finalement assez fragile. Une version simplifiée apparaîtra sous la Révolution (Voir l'article sur le sabre de grenadier Mle 1767/90), puis l'adoption du Briquet Mle An IX mettra fin aux multiples fabrications "révolutionnaires" de moins en moins contrôlées. Le Briquet modèle An XI sera le dernier sabre d'infanterie à lame courbe.

    Le nom de briquet a été donné à ce sabre par la ressemblance de sa poignée avec l'outil servant à allumer les feux. Les cavaliers, portant des sabres deux fois plus lourds et presque deux fois plus longs, ont répandu cette appellation par esprit de dérision. Sous l'Empire, le terme est devenu l'appellation réglementaire du sabre d'infanterie. Attribué aux soldats d'élite, les grenadiers notamment, mais aussi les voltigeurs, l'infanterie sera très attachée à cette arme, malgré sa faible utilité au combat, son poids et son encombrement. En effet, après avoir utilisé le fusil et sa bayonnette, l'utilisation au combat du Briquet relevait plutôt du dernier corps à corps avant la fin ...

    Le Briquet Mle An XI sera fabriqué à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires entre le Premier Empire et le règne de Louis-Philippe. 

    Il équipera la Grande Armée, participera à la conquète de l'Algérie et on le rencontrera encore en Crimée. Après 1831, détrôné par le glaive modèle 1831, il sera fabriqué exclusivement pour les Gardes Nationales, notamment à Solingen. Il sera toujours porté par certaines Gardes Nationales communales jusqu'à la veille de la guerre de 1870. Enfin, on le retrouvera à la veille de la Grande Guerre, battant la hanche de nos Gardes Champêtres ruraux traquant braconniers et bouilleurs clandestins ...

    Arme au dessin très sobre et d'une grande pureté de lignes, ce petit sabre se doit de figurer dans toute collection d'armes françaises du XIXe siècle. C'est l'une des armes les plus couramment rencontrées dans nos brocantes, sites d'enchères, bourses. Et parmi les moins chères.

    Ce Briquet m'a coûté à peine le prix de 2 bouteilles de Champagne ...

    Voici l'arme vue de gauche :
    Le Sabre d'infanterie Briquet modèle An XI

    La poignée :Le Sabre d'infanterie Briquet modèle An XI

    Voici le brêlage d'un grenadier composé des deux baudriers, celui de la giberne et celui du briquet et de la baïonnette :

    Le Sabre d'infanterie Briquet modèle An XI

     

     

     

     

     

     


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